L'actualité médicale de la semaine du 28 octobre au 1er novembre

| Publié le 05/11/2024

Généralisation du dépistage de la drépanocytose

Dans le cadre du programme national de dépistage néonatal, à partir du 1er novembre 2024, tous les nouveaux-nés pourront dorénavant être dépistés. Pour rappel, les syndromes drépanocytaires représentent la première cause d'AVC chez l'enfant et peuvent avoir de graves répercussions sur sa survie. La HAS a donc émis des recommandations, fin 2022, en préconisant le dépistage pour tous les nourrissons ; le test est gratuit et est à réaliser 2 à 3 jours après la naissance.

Vaccination des adolescents : vers une combinaison HPV et méningocoques ?

Depuis 2023 et sous réserve d'une autorisation parentale, les élèves de 5e peuvent être vaccinés contre le papillomavirus. La vaccination est totalement prise en charge par la Sécurité Sociale et organisée dans les établissements scolaires. Au travers du PLFSS pour 2025 et au regard de récentes données épidémiologiques montrant une reprise de la circulation des méningocoques en France, le Gouvernement propose une extension de la campagne de vaccination, en y incluant un vaccin gratuit contre les infections invasives à méningocoques.

Lutte contre la maltraitance : enjeu majeur de la HAS

Dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la maltraitance 2024-2027, la HAS a récemment publié deux guides pour accompagner les professionnels de santé à mieux détecter les situations à risque et accompagner les victimes. Ces guides serviront de repères et listeront notamment les situation à risque et les signaux d'alerte. Le Pr Lionel Collet, Président de la HAS, rappelle que tout un chacun peut être confronté à la maltraitance, quelle soit familiale ou institutionnelle.

Parvovirus B19 : retour à un niveau pré-épidémique

Cinquième maladie virale entraînant une éruption cutanée chez l’enfant, le parvovirus humain B19 avait atteint des seuils critiques l'an dernier et cette année, avec une intensification fin 2023 et un pic en mars 2024. D'autres pays européens ont également été touchés, comme le Danemark, l'Irlande ou la Norvège. Les raisons de cette épidémie ne sont pas clairement définies mais elles pourraient s'expliquer par la levée des mesures sanitaires ayant suivi la pandémie de Covid-19. Santé publique France affirme que l'incidence du virus baisse enfin, après 10 décès depuis le 1er janvier 2024.

2023 : année record pour la tuberculose

L'OMS a publié son rapport annuel sur la tuberculose : 1.25 million de décès ont été enregistrés en 2023, dont 161 000 personnes qui présentaient également une infection à VIH. 5 pays concentrent la moitié des cas : l'Inde, l'Indonésie, la Chine, les Philippines et le Pakistan. Il est à noter que certaines affections peuvent augmenter le risque de contamination : le diabète, le VIH, la malnutrition ou encore l'alcoolisme. Après le regain des années Covid, le nombre de cas dans le monde se stabilise enfin, avec une baisse de 8,3%, mais cette tendance positive reste tout de même assez éloignée des objectifs fixés, en dépit des moyens mis à disposition des systèmes de santé.

Bronchiolite : l'épidémie de l'hiver 2024/2025 a démarré

L'Île-de-France est la première touchée, mais la Guadeloupe et la Martinique en sont aussi au stade épidémique. La Bretagne, quant à elle, en est au stade pré-épidémique. Entre le 21 et 27 octobre, 1552 enfants de moins de 2 ans ont été vus aux urgences, dont 497 hospitalisés. Cette année, deux traitements préventifs ont été déployés : le Beyfortus d’AstraZeneca et Sanofi et l’Abrysvo de Pfizer (vaccin administré avant la naissance à la femme enceinte).