Les actualités médicales de la semaine du 4 au 10 novembre

| Publié le 15/11/2024

Justification de certaines prescriptions médicales : les médecins en colère

Depuis novembre 2024, les médecins doivent justifier que leurs prescriptions respectent les indications remboursables définies par la Haute Autorité de Santé (HAS). Cette mesure, visant certains médicaments comme les agonistes du GLP-1 (ex. Ozempic), conditionne leur remboursement à la conformité des prescriptions. Les informations doivent figurer sur l'ordonnance ou via un service dédié (AmeliPro). Bien que destinée à prévenir les mésusages, cette obligation est critiquée par les syndicats pour sa complexité et son impact sur la charge administrative des praticiens.

Mpox : 2 nouveaux cas au Royaume-Uni

L'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a confirmé la semaine dernière 2 cas du nouveau variant de Mpox. Il s’agit des contacts familiaux du premier cas, signalé fin octobre, et vivant dans le même foyer. Cette personne avait voyagé dans les pays d’Afrique concernés par l’épidémie, avant de développer des symptômes relatifs au virus. Depuis plusieurs mois, une nouvelle épidémie touche le continent africain. L'OMS estime cependant qu'à ce jour, que le risque de contamination pour la population européenne reste faible.

Stabilisation de la prescription d'antibiotiques en médecine de ville

Depuis 2018, Santé Publique France suit de près la consommation et la prescription d’antibiotiques en médecine de ville. Son dernier rapport, basé sur deux indicateurs nombre de prescriptions pour 1 000 habitants par an dose définie journalière pour 1 000 habitants et par jour observe une stabilisation pour l'année 2023. Après deux années de hausse de la consommation, la tendance est à la baisse et proche des chiffres prépandémiques de 2019. Elle reste néanmoins trop élevée et loin de l'objectif défini pour 2025 (moins de 650 prescriptions pour 1000 habitants/an). La France reste donc l'un des mauvais élèves européens concernant l’usage des antibiotiques.

Australie : les moins de 16 ans interdits de réseaux sociaux ?

Le premier Ministre australien va prochainement présenter aux dirigeants des différents états une nouvelle mesure : l'interdiction des réseaux sociaux pour les jeunes. La limite d'âge n'a pas encore été décidée mais serait 14 ou 16 ans. Selon lui, cette mesure interviendrait en faveur des parents, car les réseaux sociaux seraient nuisibles pour les enfants avec des images choquantes ou des contenus inappropriés. Se pose la question de la faisabilité technique, car les méthodes actuelles de vérification de l'âge ne sont pas fiables et faciles à contourner. L'Australie souhaite donc se joindre à d'autres pays dans la régulation de l'accès aux réseaux sociaux comme la France, la Chine ou l’Espagne.

Androcur : nouveau front judiciaire?

Le 5 novembre dernier, l'Amaeva a déposé une plainte contre X devant le tribunal judiciaire de Paris, pour mise en danger de la vie d'autrui et tromperie aggravée dans le cadre de l'utilisation du progestatif Androcur, commercialisé par Bayer depuis les années 1980. Cette pilule, longtemps prescrite comme contraception ou pour traiter l'endométriose, l'acné ou encore une pilosité excessive, est à l'origine de méningiomes chez des centaines de femmes. Ces tumeurs sont le plus souvent bénignes mais peuvent tout de même provoquer de graves handicaps neurologiques. Pour l'avocat de l'association, le système de santé publique de la France a failli et beaucoup de temps a été perdu ; les victimes espèrent donc réparation.