Vers une réforme du parcours des étudiants en médecine ?
Lors de la conférence de presse organisée par l'Académie nationale de chirurgie le 8 janvier dernier, le Pr Didier Gosset a présenté ses préconisations pour pallier la pénurie de médecins. Selon lui, les réformes mises en place pour les études de médecine seraient "inefficaces et mal réparties dans le temps ». Alors qu'il n'y aurait jamais eu autant de médecins en France, 50% des Français ont déjà renoncé, au cours des 5 dernières années, à un acte de soin pour cause de délai d'attente trop long. Les solutions seraient de retravailler l'entrée en études de médecine, de repenser les programmes des deux premiers cycles, de réduire de deux ans le parcours étudiant, en éliminant une année de PASS et une autre de spécialité.
Remise en question de la définition de l'obésité
Une commission d'experts rassemblée par le Lancet Diabetes & Endocrinology, revue scientifique médicale britannique, se pose en arbitres dans un débat concernant l'obésité. Faut-il considérer l'obésité comme une pathologie ? Une personne obèse est-elle forcément malade ? L'IMC est jugé comme un outil insuffisant, qu'il faudrait compléter avec d'autres examens. D'autre part, une personne obèse serait considérée comme malade seulement si certains organes viennent à être défaillants. La controverse, liées aux enjeux médicaux et à la lutte contre les discriminations, est vive.
Internet et réseaux sociaux : l'Ordre des médecins lance une charte des créateurs de contenus
Elaborée en collaboration avec des médecins actifs sur les réseaux sociaux et YouTube, la charte énonce 10 principes dans le but de promouvoir et de favoriser une information de santé fiable et rigoureuse. Le Président du CNOM rappelle que trop de fausses informations circulent et peuvent avoir des conséquences néfastes sur la vie des patients. Le médecin signant cette charte s'engage à produire uniquement du contenu pédagogique et scientifique, à ne pas donner de conseil médical personnalisé ou encore à ne pas utiliser de moyens payants pour mieux référencer son contenu.
Les nourrissons, à protéger des infections bénignes
Jusqu'à présent, tout portait à croire qu'une exposition répétée à des virus et bactéries avant l’âge de 3 ans permettait de réduire la fréquence des maladies à l’école primaire, en forçant le système immunitaire à se développer. Mais selon une récente étude danoise, cette exposition avant les trois premières années de vie augmenterait le risque de maladies dans les années suivantes. L'étude s'est basée sur 600 enfants, suivis dès leur naissances jusqu'au début de l'adolescence : il y aurait bien un lien entre les infections banales de la petite enfance et la survenue de maladies quelques années plus tard.
Comprendre et utiliser les informations de santé
Selon une enquête internationale réalisée sur la littératie en santé des adultes, Motivation et compétences nécessaires à un individu pour repérer, comprendre, évaluer et utiliser des informations sur la santé, 44% des adultes Français auraient des difficultés à intégrer et à utiliser les informations de santé mises à leur disposition. Il est notamment difficile pour 40% d'entre eux, de savoir comment se protéger des maladies à partir d'informations disponibles dans les médias. Pour les trois quarts des Français, il est également compliqué de comprendre le système de santé (fonctionnement et organisation) L'étude révèle aussi que les patients atteints de maladies chroniques seraient plus touchés et que ceci aurait un impact négatif sur leur propre état de santé.