Bientôt un test salivaire pour détecter l’endométriose, des économies prévues sur les dépenses de santé ... Fmc-ActioN a récapitulé pour vous les actualités médicales de la semaine du 26 au 30 juin dernier.
L’Ordre des médecins alerte sur les “médecines douces”
Mardi 27 juin, l'Ordre des médecins a publié un rapport dénonçant l'absence d'encadrement et de surveillance des pratiques de soins non conventionnelles (PSNC). Ces pratiques ne sont ni reconnues scientifiquement, ni enseignées aux professionnel.les de santé. « Aujourd’hui, l’offre de PSNC étant exponentielle, il est nécessaire de faire le tri entre des pratiques dangereuses pour la santé des patient.es et celles qui peuvent présenter un intérêt dans l’accompagnement du malade et les restreindre au seul domaine du bien-être », explique l’Ordre. L'Ordre souligne les risques pour la santé des patient.es, tels que l'exercice illégal de la médecine, les dérives thérapeutiques et les dérives sectaires.
Bientôt un test salivaire pour détecter l’endométriose
Une start-up française, Ziwig, a développé un test salivaire appelé Endotest qui permettrait de diagnostiquer rapidement l'endométriose. Le test salivaire analyse les micro-ARN présents dans la salive et a montré une sensibilité de 96,2% et une spécificité de 95,1% lors d'un essai clinique. Le test est facile à réaliser et rapide, représentant une révolution dans le diagnostic de l'endométriose. Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires avant sa commercialisation à plus grande échelle. L'arrivée de ce test pourrait réduire l'errance diagnostique et permettre un diagnostique plus rapide de la maladie, pour le moment estimée à 7 ans.
Des économies prévues sur les dépenses de santé
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a appelé à être "plus strict sur les dépenses de santé, en particulier de médicaments". Différentes options sont envisagées pour réaliser des économies, telles que la baisse des prix, des prescriptions et des remboursements. Face à ces déclarations, les syndicats de médecins dénoncent un mépris des malades qui s'ajoute à celui déjà déploré des médecins.
Le congé menstruel en France : pas pour tout de suite
Un rapport sénatorial publié le 28 juin écarte la mise en place d'un congé menstruel similaire à celui en Espagne. Les sénatrices Laurence Cohen, Annick Jacquemet, Marie-Pierre Richer considèrent que “l'instauration d'un dispositif large pour « règles douloureuses » ne se justifie pas si une pathologie invalidante n'y est pas associée". Elles préconisent plutôt d'intégrer l'endométriose à la liste des affections de longue durée : cette maladie touchant 1,5 à 2,5 millions de femmes en France a en effet un impact significatif sur la vie professionnelle des femmes concernées.