Revalorisations tarifaires : le compte n’y est pour personne
Le 8 février dernier une séance multilatérale de négociations conventionnelles a eu lieu. Pour plusieurs syndicats de médecins libéraux, les propositions tarifaires de la CNAM ne sont pas à la hauteur de leurs espérances. Parmi elles, la revalorisation du tarif des consultations, de 25 à 30€, jugé insuffisant par rapport à l'inflation, ainsi que la refonte du système du forfait structure et de la ROSP. Les négociations concernent aussi plusieurs objectifs et bonus, censés encourager les jeunes médecins, ceux installés dans des zones à faible densité ou encore ceux exerçant au-delà de 67 ans. Le projet d'accord de la CNAM est donc loin de satisfaire le plus grand nombre. Des clarifications rapides ont été demandées, afin de travailler au mieux sur la future convention.
Dérives sectaires : les députés approuvent la création d'un délit de provocation à l'abandon de soins
Mercredi 14 février, l'Assemblée Nationale a adopté le projet de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre les dérives sectaires et à améliorer l’accompagnement des victimes. Fausses promesses de guérison, moyens de pression, exposition à des conséquences graves pour la santé : ce qui est considéré comme du charlatanisme médical sera dorénavant sévèrement puni par la loi. Il a bien été rappelé que "l’Etat ne lutte pas contre les croyances, les opinions ou les religions, mais bien contre toutes les formes de dérives sectaires". Ce projet de loi devrait s'articuler autour de l'information des acteurs judificiaires, de l'accompagnement des victimes ou encore du renforcement de la réponses pénale.
Covid : la HAS recommande une campagne de vaccination dès mi-avril pour les 80 ans et plus
Dans un avis du 9 février, la HAS réitère l'intérêt de maintenir une campagne de vaccination au printemps pour les grands séniors ainsi que pour les résidents en Ehpad ou en USLD. En effet, dans cette population à risque, la protection immunitaire se voit diminuer beaucoup plus rapidement. La campagne printanière pourrait se dérouler du 15 avril au 16 juin, sauf si la situation sanitaire nécessite un avancement ou une prolongation. Elle pourrait également prolongée jusqu'au 15 juillet, si cela est justifié.
Les additifs alimentaires parmi les plus répandus favoriseraient la survenue de cancers
Selon une étude française réalisée par des chercheurs en épidémiologie nutritionnelle, un lien existerait bien entre l'apport alimentaire d’émulsifiants, couramment utilisés dans les produits ultratransformés (E471, E407, E407a), et le risque de survenue d’un cancer, notamment sein et prostate. D'autres conséquences d’une consommation élevée existeraient : obésité, troubles du métabolisme, problèmes cardiovasculaires. Ces émulsifiants sont largement utilisés par les industriels car ils améliorent la texture et la saveur des produits et ils prolongent la durée de conservation ; ils se retrouvent dans certains biscuits, crèmes fraiches, plats préparés ou pains. 92000 adultes faisaient partie de l'étude, entre 2009 et 2021 ; leurs comportements alimentaires ont été observés et analysés ; 2604 d'entre eux ont été diagnostiqués avec un cancer. Les scientifiques ne savent pas encore déterminer comment ces additifs agissent sur le corps mais d'autres travaux sont en cours.
Scandale du chlordécone : la responsabilité de l'État français reconnue par les députés
Mercredi dernier a été donné un premier accord pour une proposition de loi pour reconnaître la responsabilité de l'Etat dans l'affaire du pesticide du chlordécone aux Antilles. Elie Califer, député de Guadeloupe, souhaite inscrire dans la loi que "la République Française reconnaît sa responsabilité dans les préjudices sanitaires, écologiques et économiques" liés à l'utilisation du pesticide en Martinique et en Guadeloupe. Selon le député, le chlordécone est une vraie "bombe sanitaire". Le 29 février prochain est attendu son texte, lors de la journée réservée aux propositions socialistes.