Recommandations ou remarques de la Cour des comptes pour la Sécurité sociale et la santé
La Cour des Comptes a rendu son rapport annuel et alerte sur la situation des finances publiques.Selon Pierre Moscovici, premier Président de la juridiction financière, la situation est "sérieuse". En effet, l'urgence serait de ne plus différer les efforts, afin de ramener le déficit public sous la barre des 3% de PIB. Rappelons que le déficit de la Sécurité sociale est de 17,2 milliards d'euros et que la France est l’un des trois pays les plus endettés de la zone euro. Selon la Cour des Comptes, des économies seraient envisageables au niveau des prescriptions médicales, des transports sanitaires ainsi que sur les ALD.
Hausse des IST en Europe
Gonorrhée, syphilis, chlamydia,...les infections sexuellement transmissibles explosent en Europe. Face à cette hausse, l'ECDC (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) incite à une grande vigilance car la situation est qualifiée d'inquiétante. D'autres IST, parfois moins connues, prolifèrent également. Les chiffres observés ne sont probablement que la "partie émergée de l'iceberg", puisque ces infections sont souvent asymptomatiques. Selon l'ECDC, il y a urgence à accroître la sensibilisation à la transmission des IST et à favoriser un meilleur accès au dépistage ainsi qu'au traitement de ces maladies.
Risque cardiovasculaire chez la femme
Les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité chez les femmes. Infarctus, AVC, insuffisance cardiaque : ces maladies tuent 8 fois plus de femmes qu'un cancer du sein. On observe deux types de facteurs de risques : traditionnels (HTA, diabète, alcool, tabagisme, obésité,...) et hormonaux (contraception, grossesse et ménopause). Plus de 80% des femmes ne connaissent pas les symptômes d'alerte d'un infarctus. La sensibilisation et la prise en charge représentent donc un réel enjeu de santé publique, surtout que 81% d’entre elles admettent mettre leur santé au second plan par rapport à celle de leurs proches.
Impact du Covid sur l'espérance de vie
Selon une étude publiée le 12 mars par The Lancet, la pandémie de Covid-19 a fait perdre un an et demi d’espérance de vie à l’humanité, entre 2019 et 2021. L'espérance de vie moyenne, qui progressait depuis des décennies notamment depuis les années après-guerres, a subitement décliné. L'étude s'est basée sur 204 pays répartis dans le monde entier au cours de la période 1950-2021. Cela s'est traduit par une surmortalité de 15,9 millions de décès. Malgré tout, la mortalité infantile a continué de diminuer.
Projet de loi sur l’aide à mourir : les propositions du CMG
En avril prochain sera présenté en Conseil des Ministres un projet de loi du Collège de la Médecine Générale, sur une éventuelle aide à mourir. Les propositions du CMG n'ont pas encore été dévoilées mais une grande ligne a été évoquée : toute personne majeure, capable de total discernement et atteinte d'une pathologie « incurable » avec « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » et subissant des souffrances « réfractaires » ", pourra demander à bénéficier de cette aide. Un avis collégial serait émis par l'équipe médicale du patient et, en cas de retour favorable, une prescription serait faite pour un produit létal, que le malade pourrait s’administrer seul ou avec une personne volontaire qu'il aura désignée. Ce nouveau projet sera débattu à l'Assemblée Nationale d'ici la fin mai.