Gestes techniques en gynécologie

Acquérir ou actualiser les compétences sur les gestes courants en gynécologie et l'interprétation des résultats d'un frottis

Frottis : dépistage du cancer du col de l'utérus

Chaque année, près de 3000 femmes développent un cancer du col de l’utérus (CCU) et 1000 femmes en meurent.

Le dépistage du CCU par le frottis, est une démarche de prévention secondaire jugée efficace et recommandée dans la plupart des pays développés. Ce cancer peut être évité grâce à deux interventions complémentaires :

• la vaccination contre le Papillomavirus humain (HPV) en prévention primaire
• le dépistage qui permet de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer en prévention secondaire

En France, 33 % des jeunes filles de 16 ans sont vaccinées par le vaccin anti-HPV. 58,8 % des femmes de 25-65 ans ont été dépistées en 3 ans, de 2018 à 2020 .

Le frottis de dépistage est un geste simple. Il doit être proposé, programmé et effectué dans le cadre de la surveillance gynécologique de toute patiente. Avec la démographie médicale actuelle et la baisse importante du nombre de gynécologues, le médecin généraliste est en première ligne dans l’accès des femmes à ce dépistage.

De plus, la prise en charge globale et la connaissance de sa patiente permet au médecin généraliste de repérer les modifications de sa vie sexuelle. Il peut ainsi optimiser le suivi régulier et les éventuelles anomalies du frottis en coordination avec le colposcopiste.

Contraception : pose de DIU ou d'implant

Plus de sept femmes sur dix (71,8 %) recourent à une méthode médicalisée pour assurer leur contraception :

• pilule contraceptive
• dispositif intra-utérin (DIU)
• implant contraceptif
• patch contraceptif
• anneau contraceptif
• injection contraceptive
• stérilisation tubaire
• vasectomie du conjoint

La pilule reste la méthode la plus utilisée (36,5 %).

Le DIU remplace peu à peu la pilule chez les femmes de 20-24 ans (4,7 %). Son utilisation augmente ensuite avec l’âge pour atteindre un niveau proche de celui de la pilule (31,6 %) chez les femmes de 30-34 ans. Il devient le premier contraceptif utilisé à partir de 35 ans (34,6 % chez les 34-39 ans). Il reste plus souvent utilisé par des femmes ayant déjà des enfants. Parmi les 25-29 ans, seules 7,6 % des femmes nullipares utilisent un DIU alors qu’elles sont 31,8 % chez les femmes qui ont des enfants. Cette tendance se retrouve dans toutes les tranches d’âge.

Parmi les autres méthodes hormonales, c’est l’implant qui s’est le plus diffusé : 4,3 % des femmes déclarent l’utiliser. 

La pose et dépose de stérilet et d’implant sont des techniques à portée de tout médecin généraliste. Ces méthodes, parmi d’autres, peuvent être proposées comme alternatives à une contraception orale classique.

Cette formation médicale permettra d'acquérir ou d’actualiser les compétences sur :

• les gestes courants en gynécologie (frottis, pose et retrait de DIU et d'implant contraceptif)
• l’interprétation des résultats du frottis et la conduite à tenir en cas de frottis anormal, en adéquation avec les dernières recommandations de la HAS