Dépister et traiter l'ostéoporose

Une formation pour mieux diagnostiquer et traiter un patient ostéoporotique

L’OMS a classé l’ostéoporose comme l’un des principaux futurs problèmes de Santé Publique, en raison du vieillissement de la population. Au niveau mondial, on dénombre plus de 6 millions de fractures du fémur par an. L'ostéoporose est une source de complication fracturaire.

Après 50 ans, le nombre de femmes ostéoporotiques augmente nettement. 39 % des femmes souffrent d'ostéoporose à 65 ans et 70 % à 85 ans, dont 60 % présentent au moins une fracture. L’ostéoporose est à l’origine, chaque année en France de :

• 60 000 fractures vertébrales
• 50 000 fractures de l'extrémité supérieure du fémur
• 35 000 fractures du poignet
• 12 000 fractures de l’humérus
• 68 000 hospitalisations, dont 83 % chez des personnes de plus de 75 ans
• 40 000 séjours en centre de rééducation, pour une durée moyenne de 43 jours.

Un an après une fracture de la hanche, on observe une perte d’autonomie chez 80% des patientes. Un handicap au long cours survient chez 30% des patients et un décès chez le quart des patients.

En France, l’ensemble des fractures ostéoporotiques représente un coût substantiel pour notre système de protection sociale.

Sur les 50 dernières années, le nombre de femmes atteintes d'ostéoporose n'a cessé d'augmenter. On impute ce fait à la diminution globale de l'activité physique et à l'allongement de la durée de vie. Cette tendance s'infléchit un peu aujourd'hui, grâce à une prise de conscience de l'apport bénéfique d'une activité physique. Cependant une forte augmentation est à prévoir chez la population masculine. L’abandon des traitements hormonaux de la ménopause, associé au vieillissement de la population pourrait se traduire par une augmentation de l’incidence de l’ostéoporose et du nombre de fractures. Le nombre de fractures de hanche en France devrait atteindre 110 000 en 2025 .

Depuis 2006, le diagnostic de la maladie est établi par l'ostéodensitométrie, prise en charge par l’assurance maladie sous certaines conditions. Une fois le diagnostic assis, le calcul du risque fracturaire peut être établi grâce à un outil diagnostique informatisé.

Des traitements de l'ostéoporose sont aujourd’hui disponibles, et viennent s’ajouter aux mesures préventives hygiéno-diététiques pour limiter le risque de fracture. Il est fondamental d'en connaître :

• les indications spécifiques fixées par les AMM
• les contre-indications
• les effets secondaires
• l’efficacité réelle
• la durée du traitement
• les rapports coût-efficacité.

Il est également important de connaître l'histoire naturelle de l'ostéoporose, sa physiopathologie et les facteurs de risque connus afin de :

• décrire de façon précise les diagnostics retenus
• assurer la prise en compte du risque de maladie grave
• diminuer la prescription d’examens complémentaires inutiles
• optimiser les prescriptions médicamenteuses, en les adaptant à chaque type de patient, pour éviter la complication fracturaire.

Pour améliorer la décision partagée avec son patient, le médecin devra lui faire prendre conscience de l’importance de l’ostéoporose. Il faudra l’amener à appliquer les mesures nécessaires à la prévention, tout en dédramatisant une affection, dont le vrai risque demeure la complication fracturaire.

Cette formation médicale permettra de mieux diagnostiquer et traiter un patient ostéoporotique.